La tragédie du lac Nyos

lac Nyos

Le Cameroun, officiellement la République du Cameroun, est un pays situé en Afrique occidentale et centrale. Il est bordé par le Nigeria à l’ouest et au nord, par le Tchad au nord-est, par la République centrafricaine à l’est et par la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo au sud. Parmi ses diverses attractions naturelles, le lac Nyos reste célèbre pour les événements qui s’y sont déroulés il y a environ 37 ans. Le lac Nyos se trouve au nord-ouest du Cameroun.

À l’aube de 1986, Ephriam Che, un agriculteur de subsistance avec quatre enfants, se trouvait dans sa maison en briques de boue sur une falaise au-dessus du Nyos, un lac de cratère dans les hautes terres volcaniques du nord-ouest du Cameroun. Une demi-lune éclaire l’eau et les collines et vallées au-delà. Vers 21 heures, Ephriam, a entendu un grondement qui ressemblait à un éboulement. Puis une étrange brume blanche s’est élevée du lac. Il dit à ses enfants qu’il semblait que la pluie allait arriver et alla se coucher, se sentant mal.

En bas, près de la rive du lac, Halima Suley, une vachère, et ses quatre enfants s’étaient retirés pour la nuit. Elle a également entendu le grondement ; il ressemblait, se souviendra-t-elle, au “cri de nombreuses voix”. Un grand vent a soufflé sur la petite enceinte de huttes au toit de chaume de sa famille élargie, et elle s’est rapidement évanouie, “comme une morte”, dit-elle.

Le lendemain, Che s’est réveillé confus et sans souvenir de ce qui avait pu se passer la nuit précédente. Il est cependant sorti pour trouver des cadavres, d’animaux et de personnes, étendus, éparpillés partout. Ils ne semblaient pas avoir de blessures physiques dont ils auraient pu succomber.

Que s’est-il passé ?

Les scientifiques ont découvert par la suite que le 21 août 1986, une éruption limnique a tué 1 746 personnes et 3 500 têtes de bétail.
L’éruption a provoqué la libération brutale d’environ 100 000 à 300 000 tonnes (1,6 million de tonnes, selon certaines sources) de dioxyde de carbone (CO2). Le nuage de gaz s’est d’abord élevé à près de 100 kilomètres par heure (28 m/s), puis est descendu sur les villages voisins, car il est plus lourd que l’air, déplaçant tout l’air et asphyxiant les personnes et le bétail dans un rayon de 25 kilomètres autour du lac.

Mesures prises pour éviter la récidive

Un système de dégazage a depuis été installé au lac, dans le but de réduire la concentration de CO2 dans les eaux et donc le risque de nouvelles éruptions. Étant donné les niveaux de gaz dangereux du lac, celui-ci est sous surveillance constante et constitue donc une zone militaire. Si toutefois vous avez l’intention de visiter le lac Nyos, une autorisation pourrait vous être accordée.

Synthèse par Frenchie