Votre mode de vie est-il éco-responsable ? Oui—ce que vous faites au quotidien.
Nairobi comme d’autres villes évolue vite. La ville grandit, les idées bouillonnent, et de plus en plus d’initiatives voient le jour pour prendre soin de notre planète. Mais au milieu de cette effervescence, une question mérite notre attention : nos gestes du quotidien sont-ils vraiment en phase avec cette dynamique écologique ?

Souvent, sans y penser, on agit de manière nocive pour l’environnement. Un sachet plastique qu’on jette dans la rue, une lumière laissée allumée toute la journée, un reste de nourriture balancé sans scrupule… Ces petites habitudes, répétées des milliers de fois, finissent par peser lourd sur notre écosystème.

Prenons le plastique, par exemple. Malgré les lois qui interdisent les sacs en plastique à usage unique, on en trouve encore partout — dans les caniveaux, les rivières, et même dans nos espaces verts. Ces déchets étouffent la nature et perturbent le cycle de l’eau. Heureusement, de plus en plus de gens se tournent vers des alternatives : sacs en tissu, contenants réutilisables, et commerces qui limitent les emballages superflus.

L’énergie, elle aussi, mérite qu’on y réfléchisse. Combien de fois laisse-t-on la télé allumée sans la regarder ? Ou les lumières allumées en plein jour ? Des gestes simples comme éteindre ce qu’on n’utilise pas, passer aux ampoules LED ou privilégier la lumière naturelle peuvent faire une vraie différence — pour l’environnement et pour la facture.

Côté alimentation, le gaspillage reste un fléau. On achète plus qu’il ne faut, on oublie ce qu’on a au frigo, et on jette trop vite ce qui pourrait encore être consommé. Pire encore : beaucoup de nos aliments viennent de loin, augmentant leur empreinte carbone. Pourtant, on a tout ce qu’il faut ici : marchés locaux, produits de saison, et même des initiatives de compostage pour les déchets organiques.

Et puis, il y a ce qu’on porte. La mode rapide, bon marché, nous pousse à acheter beaucoup, trop vite, et à jeter presque aussitôt. Mais cette industrie pollue énormément. À Nairobi, certains jeunes changent la donne : ils achètent en friperie, créent des vêtements à partir de tissus récupérés ou remettent en valeur des pièces oubliées. C’est tendance, économique et bon pour la planète.

Le transport, lui aussi, est un vrai défi. Entre les embouteillages, les matatus et la pollution, se déplacer à Nairobi peut vite devenir une source de stress pour nous… et pour la planète. Pourtant, des solutions existent : marcher, pédaler, partager une voiture… Ces choix allègent notre empreinte carbone tout en nous offrant un moment pour respirer.

Enfin, certains produits qu’on croit inoffensifs cachent bien leur jeu. Qui aurait cru que les chewing-gums contiennent du plastique non biodégradable ? Être attentif à ce qu’on achète, lire les étiquettes, et faire des choix plus conscients peut sembler anodin… mais c’est puissant.

Changer ses habitudes, ce n’est pas une affaire de perfection. C’est une démarche, un chemin que chacun peut emprunter à son rythme. À Nairobi, comme ailleurs, chaque geste compte. Et si on avançait ensemble, un pas après l’autre, vers un mode de vie plus respectueux de notre ville, de notre planète et de ceux qui y vivront demain ?

Emmanuel Mumo