Le peuple Kamba est un groupe ethnique bantou que l’on trouve principalement dans les comtés de Makueni, Kitui et Machakos au Kenya. (Selon le recensement national du Kenya de 2019, les Akamba sont la cinquième tribu la plus peuplée du Kenya, avec une population totale de 4 663 910 personnes.
Outre le Kenya, on trouve également des Kamba en Ouganda, en Tanzanie et au Paraguay. La population des Akamba est d’environ 8,280 personnes en Ouganda, 110,000 en Tanzanie et environ 10,000 au Paraguay. Intéressant qu’ils sont plus nombreux au Paraguay qu’en Ouganda, n’est-ce pas? Comment cela alors?
Deux sous-tribus de la communauté kenyane Kamba prospèrent encore dans la nation sud-américaine du Paraguay : les Kamba Cua et les Kamba Kokue.
Ils ont été parmi les premiers esclaves forcés dans le pays pendant la domination coloniale espagnole. Lorsque les Espagnols ont pris le pouvoir en 1524, les premiers esclaves africains sont arrivés peu après, en 1556.
En 1820, le général uruguayen Jose Gervasio Artigas a fui son pays et s’est réfugié au Paraguay. Il était accompagné d’un régiment d’esclaves affranchis connu sous le nom de Kamba.
Selon l’historien argentin José Ignazio Telesca, certains esclaves sont entrés “légalement” au Paraguay par Buenos Aires, Montevideo et Córdoba, en Argentine. Selon lui, ceux qui y accédaient illégalement venaient du Brésil.
Le général uruguayen Jose Gervasio Artigas a été le premier à reconnaître la tribu Kamba pour son agilité et ses compétences militaires avec des lances, des arcs et des flèches, alors qu’elle cherchait à s’exiler dans la région d’Itapua au Paraguay, typique des autochtones Akamba au Kenya, n’est-ce pas ?
Ils ont finalement reçu 100 hectares de terres à Campamento Loma, une banlieue de la capitale, par le dirigeant du Paraguay de l’époque, Jose Gaspar Rodriguez, dans le cadre d’un effort mené par le général Artigas. Cette zone est devenue connue sous le nom de Kamba Cua et ceux qui s’y sont installés sont devenus des agriculteurs.
La communauté a prospéré et est restée fidèle à ses racines culturelles kenyanes jusqu’à l’arrivée au pouvoir du général Higinio Morinigi en 1940. Les Kamba Cua ont été dépouillés de leurs terres et il ne leur restait que trois des 100 hectares initiaux.
Peu après son arrivée au pouvoir, une nouvelle politique visant à définir le Paraguay comme entièrement “blanc” a été adoptée, et les mariages interraciaux ont été encouragés afin de diluer progressivement la présence des résidents noirs.
Un recensement informel effectué en 2009 estime qu’il reste environ 422 familles Kamba Cua et 385 familles Kamba Kokue. Selon une autre estimation, il y aurait 200 familles Kamba Cua.
Chers camarades, je pense qu’un voyage au Paraguay en 2023 s’impose !
Synthèse par Frenchie