Il y a quelques semaines, ma prof référente est venue me chercher à la gare, juste après que j’aie posé le pied sur le sol français pour la première fois. Et là, j’ai connu le choc… le plus sous-estimé qui soit ! Deux jours plus tôt, j’étais pourtant persuadé d’être prêt à tout : les croissants, les baguettes, les bises ? J’avais soigneusement emballé ma curiosité, quelques phrases de français et la conviction que m’adapter serait un jeu d’enfant. Cette confiance a tenu… jusqu’à notre première conversation de bienvenue. L’écouter, c’était un peu comme assister à un feu d’artifice verbal : ça allait vite, très vite, et il fallait suivre le rythme !

Le choc culturel, c’est ce moment où l’on réalise soudainement que la “normalité” a des visages différents selon les endroits, les personnes et les communautés. Mais au fond, c’est surtout une nouvelle langue à apprendre — celle des gestes, des codes, des habitudes.

On pourrait dire que le choc culturel, c’est comme une série Netflix : pleine de rebondissements et d’émotions inattendues. Au début, tout est merveilleux ! Les croissants sont parfaits, les rues sont charmantes, tout le monde se dit bonjour, même le chauffeur de bus ! On se dit alors : je pourrais vivre ici pour toujours.

Puis vient la phase de confusion : par exemple, recevoir une lettre de la banque annonçant qu’on a choisi de recevoir ses relevés de comptes au format numerique… C’est souvent à ce moment que la magie du début s’atténue un peu, et que la réalité reprend sa place. Petit à petit, les choses s’éclaircissent : on commence à savourer le fromage fort sans sourciller, et à trouver tout à fait normal qu’un verre de vin accompagne le petit déjeuner des fois.

Et un jour, tout devient naturel. On cesse de comparer les cultures pour simplement les comprendre. On se surprend même à corriger la prononciation de “croissant” de ses amis étrangers.

Le choc culturel n’est pas un mur, c’est un miroir. Il reflète à quel point notre propre culture nous a façonné·e·s, et combien il existe d’autres manières de vivre. Comprendre que chaque culture possède sa logique aide à dissiper la confusion et à cultiver la curiosité. Aborder de nouveaux usages, coutumes et codes sociaux avec patience et humour rend l’adaptation plus douce, plus enrichissante.

C’est, au fond, une magnifique occasion de découvrir à quel point la vie humaine peut être diverse, créative et inspirante.

Kelvin Nzau