Plus là

J’étais là

Quand la force inévitable de tes yeux langoureux le déshabillait sans son gré de la casquette aux chaussettes,

J’étais là

Quand l’éclat de ton sourire contagieux et charmant se photocopiait sur ses lèvres,

J’étais là

Quand les nuances de tes doigts lisses le grimpaient tendrement de ses longs ongles au cou tatoué au mépris de ma présence

J’étais là

Quand tu faisais mine d’appeler ton père alors que sa voix de gangster me poignardais le cœur sans arrêt, sans pansement

J’étais là

Quand le lèchement inné de tes lèvres à son apparition pourrait lui donner une douche de salive

J’étais là

Quand tu sautais de joie quand son nom se faisait mentionner aux discutions et ton visage s’illuminait soudain.

Et puis

Petit à petit

Comme de vieux mémoires dans la tête qui se font disparaitre

J’ai commencé à me barrer de ta vie

Des appels moins fréquents.

Et le pire
tu ne l’as pas remarqué.

Des je t’aime moins fréquents.

Et le pire,

Tu ne l’as as remarqué.

Des textos moins fréquents

Et le pire

Tu ne l’as pas remarqué.

Des réunions moins fréquentes.

Et le pire,

Tu ne l’as pas remarqué.

Les appels à l’aide subliminaux dans ma voix

Et le pire,

Tu ne les as pas remarqués.

Maintenant, ne m’en veux pas

Quand de ta vie je me gomme

Comme un mot sur un papier écrit par erreur.

On dirait retour à la case départ.

Ne m’en veux pas

Quand tes appels téléphoniques j’ignore

Comme ceux d’un débiteur récalcitrant.

On dirait que tu vexe ta remplaçante.

Ne m’en veux pas.

pégase noir !

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