Sept minutes.
Un battement de cils dans le sablier du monde.
Sept minutes pour tomber amoureux.
Pour décider d’un destin.
Pour voler un chef-d’œuvre du plus célèbre musée de la Terre.
Il paraît que dans le football, les sept dernières minutes peuvent tout renverser
Un but, une nation en liesse, un cœur brisé.
En course, sept minutes peuvent battre un record olympique.
En cuisine, c’est le temps idéal pour faire fondre un chocolat… ou un alibi.
Et pourtant, c’est aussi le temps qu’il a fallu à un esprit audacieux,
Masqué dans l’ombre des siècles,
Pour s’emparer d’un éclat de beauté
Sous les yeux ébahis de la République.
Le Louvre, ce palais de mémoire,
Berceau de la Joconde,
Gardien des batailles et des baisers figés dans le marbre,
N’a rien vu venir.
Sept minutes. Pas une de plus.
En sept minutes, un enfant peut apprendre son premier mot en français.
“Liberté”, par exemple.
Ou “vol”.
En sept minutes, une œuvre d’art peut disparaître du regard du monde,
Mais s’ancrer à jamais dans la légende.
Et maintenant, le sablier s’inverse.
Le gouvernement de France n’a que sept jours.
Sept jours pour retrouver les fragments perdus.
Sept jours pour recoller les morceaux d’un outrage éclatant.
Après cela ?
Il ne restera que le silence… et la légende.
Quelle ironie :
Il faut sept minutes pour lire cette histoire,
Et une vie pour en comprendre les silences.